Site De Libre Expression Artistique
Animal de bibliothèque
 A l’occasion du nouvel accrochage de la galerie d’études du musée des Arts décoratifs, la bibliothèque vous propose le temps d’une visite de vous métamorphoser en « animal de bibliothèque ». Cette exposition est un hommage à un artiste dont l’activité a profondément marqué le design moderne et contemporain.

Pour la pensée courante le concept d’animalité sert encore, avant tout, à définir un contre- modèle de l’humain. L’animal, tel que René Descartes le décrivait - être sans parole ni intention - était un corps sans âme , semblable à une machine. Seul l’homme avait une âme, radicalement différente du corps, tandis que les animaux n’étaient régis que par un principe mécanique.

Nos animaux de bibliothèque nous mènent hors de ces sentiers battus, dans l’univers des formes où se rejoignent, chiens, singes, oiseaux, poissons, papillons, araignées et oursins…, pour dialoguer de siècle en siècle sur la condition humaine.

Animaux de fables, singeries du XVIIIe siècle, cauris ou oursin de Marie Ange Guilleminot, poulet de Thorsten Baensch, animaux de boucherie de J.-J. Ruillier ou trophées de Quentin Garel, sont autant de miroirs qui , avec humour et gravité, nous font traverser les siècles et sauter par dessus le mur des définitions.
9 février 2010 – 9 avril 2010 de 10h à 18h du mardi au samedi entrée gratuite
Bibliothèque des Arts décoratifs
111, rue de rivoli 75001 Paris
www.bibliothequedesartsdecoratifs.com
tel: 01 44 55 59 36
fax: 01 44 55 59 89
D’un siècle à l’autre

                   Dès le début de l’exposition des œuvres contemporaines nous rappellent la permanence du propos : planche d’anatomie du cheval du XIXème siècle, photographies du mouvement animal de Muybridge et livres de marionnettes répondent aux œuvres de Quentin Garel.Les animaux à écailles, à poils, à plumes, petites bêtes et animaux des profondeurs se confrontent aux formes étranges de Marie-Ange Guilleminot .
Et si les cages de Jean-Jacques Rullier ne peuvent contenir la poule de Iela et Enzo Mari, les minuscules grues de Danser ou mourir (édition origami) sont autant de versions de l’unique coup de pinceau d’Hokusai ; la toile d’araignée du magazine des fabricants de dentelle des années 1950 fait écho aux pliures du Vol blanc et le dessin des Cauris danse avec la méduse de Raoul Dufy. Tandis que le cheval préhistorique de Ianna Andréadis pâture sur la page des Boucheries de Jean-Jacques Rullier, les livres de cuisine d’Antonin Carême et le Chicken de Thorsten Baensch se jouent de notre instinct carnivore. Sur les murs… les animaux grimpent aux vases et ornent des panneaux décoratifs, des plats, des tissus et des lampes des 16e et 18e siècles

****Laure Haberschill ****
CONTACT:  biblio@lesartsdecoratifs.fr